À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU
LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)
- La Grande Fugue, pour quatuor à cordes, opus 133, composée entre 1824 et 1825
Le 26 février 1913, Proust écoute à la salle Pleyel le quatuor Capet jouer les quinzième, seizième et dix-septième quatuor (Grande fugue). Il commence alors à prendre des notes pour le développement de la sonate en quatuor. Le 7 mars 1916, il écrit à Madame Albert Hecht : « Depuis quelques années, les quatuors de Beethoven et la musique de Franck sont devenus mon principal aliment spirituel. »
Nicolaï Tsygankov, violon – Laurent Le Flécher, violon – Sarah Brayer-Leschiera, alto – Alain Brunier, violoncelle
REYNALDO HAHN (1874-1947)
- Berceuse des jours sans nuages
- Berceuse pour la veille de Noël
- Berceuse pour les enfants de marins
Hélène Déchin – Emmanuel Mercier, piano
GABRIEL FAURÉ (1845 -1924)
- La Bonne Chanson, Op. 61
Cycle de neuf mélodies composé entre 1892 et 1894 d’après le recueil éponyme de Paul Verlaine, dédicacée à Emma Bardac. Écrit à l’origine pour voix et piano, Fauré le réarrange ensuite pour voix, piano et quintette à cordes.
Une sainte en son auréole – Puisque l’aube grandit– La lune blanche luit dans les bois J’allais par des chemins perfides – J’ai presque peur, en vérité – Avant que tu ne t’en ailles – Donc, ce sera par un clair jour d’été – N’est-ce pas ?– L’hiver a cessé
Marcel Proust confie à Pierre Lavallée, en septembre 1894 qu’il adore La Bonne Chanson dont il vient de lire la partition et qu’il entendra chez Madeleine Lemaire.
Proust à Fauré : « Je n’aime, je n’admire, je n’adore pas seulement votre musique, j’en ai été, j’en suis encore amoureux ; bien avant que vous me connusssiez, vous me remerciiez d’un sourire ou dans les réunions, le tapage de mon enthousiasme ayant forcé à un 5e salut votre dédaigneuse indifférence au succès. »
François Le Roux, baryton
Nicolaï Tsygankov, violon – Laurent Le Flécher, violon – Sarah Brayer-Leschiera, alto – Alain Brunier, violoncelle – Emmanuel Mercier, piano
~~~~~~~~~~~~~~ Entracte ~~~~~~~~~~~~~~
REYNALDO HAHN (1874-1947)
- Berceuse des soirs d’automne
- Berceuse créole, « Selfiana »
Hélène Déchin – Emmanuel Mercier, piano
FRANZ SCHUBERT (1797-1828) /FRANZ LISZT (1811-1886)
- Litanei (auf das Fest Aller Seelen)
Mélodie transcrite pour piano D.343
Peu de mentions sur Schubert dans l’œuvre de Proust mais l’auteur déclare à Jacques Lacretelle que la petite phrase de Vinteuil évoquait Schubert.
Emmanuel Mercier, piano
LÉON DELAFOSSE (1874-1951)
- Étude
- Valse
Emmanuel Mercier, piano
JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683–1764) / LEOPOLD GODOWSKY (1870-1938)
- Elégie (Second Livre pour clavier -1724), transcription
Le 23 mars 1895, Proust entend Dardanus de Rameau dans le salon de la princesse Edmond de Polignac et s’enthousiasme.
Emmanuel Mercier, piano
REYNALDO HAHN (1874-1947)
- Berceuse pensive
- Berceuse tendre
Hélène Déchin – Emmanuel Mercier, piano
RICHARD WAGNER (1813-1883)
- Siegfried Idyll, quintette avec piano
Le public français réserve aux opéras wagnériens un accueil plus que froid. Mais en 1891, Lohengrin fait basculer une grande partie de l’opinion. En 1893, Proust se rend à l’opéra pour entendre la Walkyrie. Dans sa Mélomanie de Bouvard et Pécuchet, Bouvard est résolument wagnérien et le restera.
Wagner compose Siegfried-Idyll dans sa maison de Tribschen, près du lac de Lucerne en Suisse, où il habite alors avec Cosima et ses deux enfants. L’œuvre est destinée à constituer une surprise pour Cosima à l’occasion de son anniversaire, le 25 décembre 1870, un orchestre de 15 instrumentistes est formé de quelques intimes et de musiciens de l’orchestre de Zurich. Le nombre de musiciens est établi en fonction du lieu de l’exécution, c’est-à-dire l’escalier de la maison de Tribschen, menant à la chambre de Cosima. Dans la matinée du 26 décembre 1870, les musiciens s’introduisent silencieusement dans la maison, installant leurs pupitres dans l’escalier. Cosima dort encore. À sept heures, l’orchestre commence à jouer…
La pièce se présente comme un canevas de différents thèmes majoritairement empruntés à un précédent opéra de Wagner, Siegfried . Les deux thèmes principaux de Siegfried-Idyll sont : la Paix, dit aussi thème de l’Immortelle bien-aimée et le personnage de Siegfried.
Nicolaï Tsygankov, violon – Laurent Le Flécher, violon – Sarah Brayer-Leschiera, alto – Alain Brunier, violoncelle – Hélène Déchin, piano