En présence de sa réalisatrice Anne IMBERT
Le philosophe Vladimir Jankélévitch (Bourges, 1903 – Paris, 1985) a consacré une partie de sa vie à la musique. Parallèlement à son travail de recherche autour des infimes mouvements de la conscience, il a développé une réflexion originale sur l’expression musicale, qu’il qualifie de « langage de l’indétermination et expression de l’ineffable ». Anne Imbert nous invite à un voyage poétique où la philosophie met en regard la musique et la vie. Jankélévitch n’a cessé de s’interroger sur le mystère de la musique « comme on dit de Dieu, on sait ce qu’il n’est pas, mais on ne sait pas ce qu’il est ». La musique nous transmet « l’ineffable de la vie, sans jamais l’exprimer ». Ce paradoxe, point de départ de la pensée du philosophe, l’a conduit à affirmer l’existence d’une « musique supra-sensible, supra-audible, antérieure non seulement aux instruments, mais aussi aux créateurs capables de la composer ». Sans autres commentaires que les mots du philosophe exhumés d’archives télévisuelles (« L’Invité du dimanche », 1971 ; « Le Grand Echiquier », 1974 ; « Apostrophes », 1980, etc.) ou radiophoniques, et quelques paroles de musiciens (Alice Ader, Radoslav Kvapil et Fasil Say), Anne Imbert dresse un portrait du philosophe qui a marqué tant de générations.