De famille bordelaise, Gustave est un fils de Fernand Samazeuilh, banquier, et de Marie Elise Lefranc, fille de l’ancien ministre de l’Intérieur Victor Lefranc.
D’abord élève d’Ernest Chausson, il entre à la Schola Cantorum en 1900 et travaille avec Vincent d’Indy et Charles Bordes. Il bénéficie également des conseils de Paul Dukas. Il sera proche des musiciens de son temps comme Enesco, Fauré, Ravel, Roussel et l’ami de Richard Strauss.
Gustave Samazeuilh fut compositeur, mais aussi pianiste. En dépit de sa longue carrière, son œuvre, où se mêlent avec une subtilité d’écriture bien personnelle influences post-franckistes et réminiscences debussystes, est assez peu fournie et date, pour l’essentiel, d’avant la Seconde guerre mondiale. Il fut ainsi davantage célèbre comme critique, entre autres à La République française et à La Revue musicale, ou comme musicographe et traducteur. Il a notamment traduit en français le drame musical en trois actes de Richard Wagner, Tristan et Isolde, et fait paraître des études sur Paul Dukas et Ernest Chausson ainsi que ses souvenirs musicaux.
Il a écrit, en outre, plus d’une centaine de réductions pour piano d’œuvres de ses contemporains. On lui doit notamment une réduction pour flûte (ou violon) et piano du Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy.
Le Chant de la mer a été l’œuvre de référence pour tous les pianistes du début du siècle, le pendant du triptyque de Ravel Gaspard de la nuit en termes de technique pianistique. La troisième pièce Tempête et lever du jour sur les flots reprend une grande partie des ingrédients de Scarbo (outre les réminiscences au prélude de Debussy Ce qu’a vu le vent d’ouest).
Il ne s’agit en rien d’une pâle copie car l’univers sonore est tout à fait particulier. La deuxième pièce que vous entendrez fait penser à Ondine de Ravel.