Jacqueline Bourgès-Maunoury, musicienne rare et exigeante, a toujours privilégié la recherche musicale et sonore par une approche qui la différencie de bien des pianistes de sa génération. Après des débuts remarqués à l’âge de 13 ans au Théâtre des Champs-Elysées dans un concerto de Mozart, elle obtient avec les plus hautes distinctions la Licence de Concert de l’Ecole Normale de Musique de Paris et le Premier Prix de Virtuosité au Conservatoire de Genève.
Après avoir suivi diverses master-classes auprès de pianistes renommés, c’est avec Jean Fassina qu’elle va entreprendre, loin de la scène, un long travail s’appuyant sur la grande école de piano polonaise. Elle fait sa rentrée dans deux concertos de Bach, en remplacement de Maria Joao Pires, sous la direction de Claire Gibault, concerts suscitant l’enthousiasme unanime de la critique.
Remarquée par György Cziffra qui lui propose la première partie d’un de ses récitals, elle devient partenaire d’artistes tels que Jean-Pierre Wallez, Alain Marion, Guy Touvron, Olivier Charlier, Nicolas Dautricourt, Henri Demarquette, Susan Graham et depuis peu, Dame Felicity Lott avec qui elle partage régulièrement la scène. Elles ont créé ensemble plusieurs spectacles musicaux et littéraires, dont Hugo en mélodie, Un amour de Swann, Les jeux de l’amour et du hasard au temps des libertins avec Alain Carré, et, récemment, avec Lambert Wilson, Un amour énigmatique d’après la correspondance de I.Tourgueniev et P.Viardot.
Ses trois disques consacrés à Mendelssohn, Schumann, Chopin-Rachmaninov ont été vivement salués par la critique. Son dernier opus, Variations des cimes, consacré aux grandes variations de César Franck, Bach-Busoni, Brahms et Liszt, a reçu la mention spéciale Maestro de la revue Pianiste Magazine.