Romain Descharmes, piano

Musicien reconnu par ses pairs, le pianiste Romain Descharmes se distingue aussi bien en concert avec orchestre qu’en récital ou en musique de chambre.

En 2006, il se voit décerner le Premier Grand Prix lors du Concours International de Dublin, ce qui l’amène à jouer en récital sur plusieurs scènes prestigieuses : Carnegie Hall à New York, Wigmore Hall à Londres, Forbidden City Hall à Pékin, National Concert Hall à Dublin… Et depuis ses débuts très remarqués avec l’Orchestre de Paris (2012), il s’établit comme une nouvelle valeur du piano français.

Il est alors réinvité pour plusieurs séries de concerts avec l’Orchestre de Paris (P. Järvi et I. Metzmacher), également avec les Orchestres National de Lyon (L. Slatkin), National du Capitole de Toulouse (T. Sokhiev & A. Altinoglu), National d’Ile-de-France (T. Otaka), de Bordeaux Aquitaine (F. Gabel), Symphonique de Mulhouse (P.Davin), l’Aarhus Symphony Orchestra (M. Soustrot), l’Orchestre Symphonique de Québec (E. Mazzola), de Malmö (M. Soustrot),celui de l’Opéra de Nancy, de Caen…

Il est l’invité de festivals tels que Piano aux Jacobins, La Roque d’Anthéron,  Esprit du piano, Chambord, Colmar, Menton, Sully-sur- Loire, la Vézère, Cordes sur Ciel, Gand, Sceaux, Radio France Montpellier et donne aussi des concerts au Théâtre du Châtelet, au Trident à Cherbourg, au Théâtre du Vésinet, Salle Cortot à Paris, Salle Poirel à Nancy, à l’Opéra de Lille, ainsi que dans le cadre de la Belle Saison (concerts aux Bouffes du Nord à Paris, le Méjan, Béziers, Coulommiers).

A l’étranger, il donne des récitals à Istanbul, Londres, Luxembourg, Essaouira, aux festivals Arties en Inde, Cervantino au Mexique et Bemus en Serbie, à la Chapelle musicale Reine Elisabeth. Il s’est également produit à la Philharmonie de Berlin avec l’Orchestre Français des Jeunes dirigé par Dennis Russell Davies dans le cadre du festival Young Euro Classic.

Romain Descharmes est un pianiste recherché en tant que chambriste pour son écoute, sa sensibilité et sa large connaissance du répertoire qui va de la sonate aux grandes formations, il fait partie du Trio Talweg aux côtés de Sébastien Surel et Eric-Maria Couturier et se produit régulièrement avec des artistes tels que les Quatuor Ebène, Diotima et Danel, Sarah Nemtanu, Pierre Fouchenneret, Henri Demarquette, François Salque, Lise Berthaud.

Musicien éclectique, il fait partie du Mosalini-Terruggi cuarteto, et joue également avec Quai N°5 avec lequel il a enregistré deux albums chez Decca-Universal et s’est produit sur les scènes des plus grandes salles parisiennes (le Bataclan, la Cigale, l’Européen, le Café de la Danse).

La discographie de Romain Descharmes  – largement félicitée par la critique – comprend entre autres des enregistrements solo de Brahms, Ravel, Fauré & Scriabine, l’intégrale des sonates de Beethoven pour piano et violon avec Pierre Fouchenneret. Dans le cadre de sa collaboration suivie avec le Palazetto Bru Zane, il enregistre la Sonate de Dubois ainsi que le Premier concerto de Marie Jaëll avec l’Orchestre National de Lille. Il a également enregistré l’intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Saint-Saëns avec le Malmö Symfoni Orchestra.

Parallèlement très investi dans la pédagogie et la transmission, il est professeur de piano au CRR de Paris.

Yvan Daniel, conférencier

Yvan Daniel est professeur des Universités, spécialiste des échanges littéraires entre la France et la Chine. Il est président de la Société Judith Gautier et directeur scientifique de l’édition de ses oeuvres complètes pour Classiques Garnier. Il a donné en 2004 la première réédition du Livre de Jade dans la collection « La Salamandre » de l’Imprimerie nationale. Il a co-dirigé le volume collectif Judith Gautier publié aux Presses Universitaires de Rennes en 2020 et issu du colloque qu’il avait organisé à la Sorbonne en 2017 pour le centenaire de la disparition de cette autrice.

Causerie musicale : Sand, Colette et la musique

Causerie musicale – Sand, Colette et la musique

Jean-Yves Tadié

Dans un festival consacré à George Sand, la comparaison avec Colette dont on fête le 150e anniversaire de la naissance s’impose. Toutes deux passionnées de musique, elles ne cessent de la vivre dans leur vie et d’en parler dans leur œuvre. De Chopin à Ravel, c’est un panorama d’un siècle de musique qui se déploie, interprété par deux femmes de génie.

 

Conférence : George Sand et la musique

Conférence – George Sand et la musique

Brigitte Diaz

« George Sand, une vie en musique »

En suivant les méditations sur la musique que Sand livre dans sa correspondance et dans ces grands romans musicaux que sont Consuelo et Les Maîtres sonneurs, on suivra son parcours au « pays de la musique », qui est pour elle, comme elle l’écrit dans une lettre à Franz Liszt, « le paradis des hommes ». Et parce que ce parcours s’est fait sous l’égide de grands artistes tels Liszt, Chopin, et Pauline Viardot, on évoquera également les relations qui l’ont unie à ces musiciens de génie.

Concert 4 : Jeux d’eaux et de lumières

Concert 4 : Jeux d’eaux et de lumières

Récital de Anne Queffélec

Claude DEBUSSY (1862-1918)

Reflets dans l’eau, Première des trois pièces pour piano de son premier volume d’Images, écrit en 1905

Ondine, Huitième prélude du Second Livre des Préludes, composé en 1909

La cathédrale engloutie, Dixième prélude du Premier Livre des Préludes, composé en 1910

Charles KOECHLIN (1867-1950)

Le chant des pêcheurs, Paysages et marines op. 63, composé entre 1915 et 1916

Reynaldo HAHN (1874-1947)

Hivernale, Extrait du recueil Le Rossignol éperdu,  n° 52, composé entre 1899-1910

Maurice RAVEL (1875-1937)

Une barque sur l’océan, Troisième pièce des Miroirs composée en 1904-1905

Frédéric CHOPIN (1810-1849)

Berceuse, op. 57 composé en 1844

Claude DEBUSSY 

Clair de lune, Extrait de la Suite bergamasque composée en 1890

Franz LISZT (1811-1886)

La lugubre gondole, S. 200, composée entre 1882 et1883

Légende de St François de Paule marchant sur les flots, S. 17 5, première des Deux Légendes composées entre 1863 et 1865

Concert 3 : De la Nouvelle Athènes à Nohant

Concert 3 – De la Nouvelle Athènes à Nohant

Clémence Danvy, soprano
Emilie Callesen, violon
Evan Mut, alto
Noé Natorp, violoncelle
Jean-Baptiste Doulcet, piano

Il y a un peu moins de deux siècles, les Romantiques s’installent au pied de la butte Montmartre, dans un quartier en construction, qui se vit attribuer le nom de Nouvelle Athènes en référence à son architecture néoclassique. A commencer par Alexandre Dumas qui élut domicile au square d’Orléans, et à sa suite les acteurs qui jouent dans les théâtres des Grands Boulevards Talma, Mlle Mars, Mlle Duchesnois, Marie Dorval… les peintres Géricault, Horace Vernet, Chassériau, Delacroix… les musiciens Chopin, Auber, Halévy, Gounod, Berlioz, Bizet, Wagner… que rejoignent les écrivains George Sand, Théophile Gautier, les Goncourt, Victor Hugo, Baudelaire, Barbey d’Aurevilly, Villiers de l’Isle-Adam, Zola, Barrès…

George Sand et Chopin partagent leur vie entre Paris et Nohant dans une maison qui fut un cadre de vie essentiel pour la romancière, s’entourant de ceux qui lui étaient chers, ses enfants, ses amis berrichons et y accueille Franz Liszt, Honoré de Balzac, Eugène Delacroix, Pauline Viardot, Théophile Gautier, Gustave Flaubert… Chopin qui composa à Nohant, dans ce lieu convivial et d’émulation artistique intense, la majeure partie de son œuvre.

Frédéric CHOPIN (1810-1849)

Sonate pour piano  op. 58, n° 3 en si mineur composée durant l’été 1844, alors qu’il était en villégiature à Nohant-Vic avec George Sand.
Allegro maestoso
Scherzo (molto vivace)
Largo
Finale. Presto non tanto

Vincenzo BELLINI (1801-1835)

Malinconia ninfa gentile sur un poème d’Ippolito Pindemonte (1753-1828)
Ma rendi pur contenti sur un poème de Pietro Metastasio (1698-1782)
Frédéric CHOPIN

Frédéric CHOPIN                 

Chants polonais op74 n°1 et 2 sur des poèmes de Stefan Witwicki (1801-1847), publié à titre posthume en 1857

Pauline VIARDOT (1821-1910)

Hai Luli (1880) sur un poème de Xavier de Maistre (1764-1852)                                                                        

Henri REBER (1807-1880)

Pastorale berrichonne (sur un texte de G. Sand) – 1863

—– entracte —–

Frédéric CHOPIN                 

Grand Duo concertant en mi majeur, B. 70, pour piano et violoncelle sur des thèmes de Robert le Diable (opéra de  Giacomo Meyerbeer ) composé en 1832 conjointement par Frédéric Chopin et  Auguste-Joseph Franchomme (1808 – 1884).

Introduction (Largo)

Andantino

Allegretto

Risoluto

Andante Cantabile

MOZART              

Quatuor pour piano no 1 et cordes en sol mineur, K. 478, composé en 1785

Allegro

Andante

Rondo, Allegro moderato

Concert 2 : Fantaisie, nocturne et ballade…

Concert 2 – Fantaisie, nocturne et ballade…

Eve-Melody Salom, piano

Mozart fait partie de l’héritage musical de George Sand. Son œuvre romanesque en témoigne à plusieurs reprises. Elle va jusqu’à affirmer dans Histoire de ma vie que : Mozart seul est supérieur [à Chopin], parce que Mozart a en plus le calme de la santé, par conséquent la plénitude de la vie.

 Une passion qu’elle partageait avec Chopin. En 1845, tous deux assistent au Requiem de Mozart, que Pauline Viardot chantera en 1849 pour les funérailles de Chopin à la Madeleine.

Une vie qu’elle partagea avec Chopin : Pendant huit ans, en m’initiant chaque jour au secret de son inspiration ou de sa méditation musicale, son piano me révélait les entraînements, les embarras, les victoires ou les tortures de sa pensée.

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)

Fantaisie en ré mineur K. 397, composée en 1782

Frédéric CHOPIN  

Mazurkas
Nocturne
op. 27, n° 2
Ballade
op. 47 n° 3 en la bémol majeur, composée entre Paris et Nohant (1840-1841)
Sonate  
op. 35 n° 2 en si bémol mineur, composée principalement en 1839 à Nohant

I Grave – Doppio movimento
II Scherzo
III Marche funèbre
IV Finale : Presto

Concert-lecture : « Je ne suis pas sainte, quoi qu’on dise ! »

Concert-lecture : « Je ne suis pas sainte, quoi qu’on dise ! »

Lecture musicale du journal intime de George Sand lu, par Marie-Christine Barrault, accompagnée au piano par Jacqueline Bourgès-Maunoury. Choix de textes par Aude de Tocqueville

Il y a près de deux cents ans, les romans de George Sand (1804-1876) passionnaient le public, mais sa vie de femme ouvertement indépendante choquait une société pétrie de morale et de conformisme. Aujourd’hui, on ne lit plus guère ses romans mais on reste subjugué par la modernité de ses écrits intimes. Rêveuse et imaginative, généreuse et indomptable, touchante de franchise et d’honnêteté, cette amoureuse passionnée traverse les joies et les épreuves avec le même goût du bonheur qu’elle définissait comme l’acceptation de la vie, quelle qu’elle soit.

Publié pour la première fois en 1924 par sa petite-fille, Aurore Sand, ce qui reste de son journal intime (des fragments retrouvés par un collectionneur et qui auraient été conservés par Ursule, l’amie d’enfance de G. Sand) débute par un moment particulièrement douloureux de sa liaison avec Alfred de Musset.

L’indépendance avait un prix : George Sand souffrit, travailla comme une acharnée, mais elle aima : Vivre, que c’est doux! Que c’est bon malgré les chagrins, les maris, l’ennui, les dettes, les cancans… Vivre c’est enivrant! Aimer et être aimé, c’est le bonheur! C’est le ciel! (1831).

Un voyage littéraire et musical, en compagnie de :

Chopin : Nocturnes op.9 n° 2 et op.27 n° 2, Préludes op. 28 et n° 4, 7 et 8, Valse op. 64 n°1

Liszt : Rêve d’amour nocturne n° 3

Schubert-Liszt : Erlkönig, extrait

Beethoven-Liszt : Pastorale andante de la Symphonie op. 68 n°. 6 en fa majeur.

Schubert : Ständchen, extrait

Pauline Viardot : Mazourke

Brigitte Diaz

Brigitte Diaz, professeure émérite de Littérature française du xixe siècle à l’Université de Caen-Normandie, a consacré de nombreux travaux aux correspondances d’écrivains du xixe siècle et a publié plusieurs ouvrages sur ce sujet : L’Épistolaire ou la pensée nomade (puf, 2002) ; Stendhal en correspondance ou  l’histoire d’un esprit (Honoré Champion, 2003) ; Correspondances et critique littéraire (Classiques Garnier, 2020).

Spécialiste de George Sand et auteure de nombreux articles sur les rapports de l’écrivaine avec la politique, l’art, l’histoire, la critique, la morale, elle a publié plusieurs ouvrages collectifs sur George Sand, notamment : L’Écriture sandienne : pratiques et imaginaires (Presses Universitaires de Caen, 2007) ; George Sand et le monde des objets, (Classiques Garnier, 2021). Elle a collaboré à la récente édition de romans de George Sand dans la « Bibliothèque de la Pléiade » (2019). Présidente de l’Association des Amis de George Sand, elle codirige la revue Cahiers George Sand.

Chloé Lucas, contrebasse

Chloé Lucas, contrebassiste, est diplômée d’un Master en contrebasse historique et violone au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.

Musicienne éclectique, elle se produit en formations réduites ainsi qu’au sein d’ensembles plus larges, spécialisés dans les répertoires sur instruments d’époque.

Membre active de l’ensemble Les Musiciens de Saint Julien dirigé par le flûtiste François Lazarevitch, elle se produit aussi régulièrement avec I Gemelli sous la direction artistique du ténor Emiliano Gonzalez-Toro, avec Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, Les Ambassadeurs – La Grande Écurie de Alexis Kossenko, Le Concert d’Astrée de Emmanuelle Haïm, Les Epopées de Stéphane Fuget ainsi qu’avec l’ensemble de Gaétan Jarry, Marguerite Louise. Elle travaille en parallèle avec l’Orchestre National de Montpellier, ou bien encore au sein du Centre de Musique de Chambre de Paris.

En juin 2019, son ensemble Cet Étrange Éclat est primé au Concours International de Musique Ancienne du Val de Loire, présidé par William Christie. En juillet 2021, elle remporte avec l’ensemble Castelkorn, le prestigieux Romanus Weichlein Preis, du Concours International HIF Biber en Autriche.