Marie-Josèphe Jude, piano

Née d’un père français et d’une mère sino-vietnamienne, c’est au Conservatoire de Nice que Marie-Josèphe JUDE commence ses études musicales. Elle y reçoit une double formation, poursuivant parallèlement un cursus en piano et en harpe.

Artiste précoce, elle entre dès l’âge de 13 ans au CNSMD de Lyon en harpe (classe d’Elisabeth Fontan-Binoche) et au CNSMD de Paris en piano dans la classe d’Aldo Ciccolini.

Après avoir obtenu ses premiers prix de piano et de musique de chambre, ainsi que la licence de concert de harpe à l’Ecole Normale de musique de Paris, c’est à Londres qu’elle se rend pour se perfectionner auprès de Maria Curcio-Diamand, grande pédagogue disciple d’Arthur Schnabel.

Elle décide alors de se consacrer exclusivement au piano : elle sera Lauréate du Concours International Clara Haskil de Vevey en 1989 et Victoire de la Musique en 1995.

Sa carrière de soliste la mène dès lors dans les salles et festivals du monde entier, de Montpellier à Bath, de la Roque d’Anthéron à Kuhmo, de Bagatelle à Locarno, elle a collaboré avec l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre National de Lyon, Les Siècles, l’Orchestre Symphonique de Tours, l’Orchestre de l’Académie Chopin de Varsovie, du BBC Scottish Orchestra, l’Orchestre Symphonique de Bâle, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, le Brussels Philharmonic Orchestra, le MDR Orchestra à Leipzig et joué sous la direction de J.Märkl, F.Brüggen, C.Dutoit, E.Krivine, F-X.Roth, J.-Y.Ossonce, J.Axelrod, A.Tamayo ou encore K.Weise.

Chambriste confirmée, elle a formé durant de nombreuses années un duo avec Laurent Korcia, et retrouve régulièrement Henri Demarquette, Xavier Phillips, Jean-Marc Phillips, Marc Coppey, Philippe Graffin, Gary Hoffmann, Stéphanie-Marie Degand, Mireille Delunsch…

Elle a également parcouru une très grande partie du répertoire à 2 pianos et 4 mains, en compagnie de Jean-François Heisser, Claire Désert et Michel Béroff.

Enfin, elle a participé à de nombreux spectacles de ballets, partageant la scène avec son frère Charles Jude, danseur étoile et directeur du ballet de Bordeaux.

Son répertoire de prédilection se reflète dans son importante discographie : l’intégrale de l’œuvre pour piano de BRAHMS (dont le dernier volume est prévu pour 2019), Clara SCHUMANN, MENDELSSOHN, BEETHOVEN, CHOPIN, mais aussi Henri DUTILLEUX, Maurice OHANA (qui en avait fait une de ses interprètes favoris) BERG, JOLIVET, LISZT (en duo avec Michel Béroff).

Un enregistrement de la Symphonie Fantastique à deux pianos avec Jean-François Heisser vient de paraître chez Harmonia Mundi. Son prochain disque enregistré avec la flûtiste Raquele Magalhães pour NoMadMusic  sortira au printemps 2020.

Marie-Josèphe JUDE consacre aussi une grande partie de son activité à l’enseignement : après avoir été professeure au CNSMD de LYON durant 4 ans, elle enseigne depuis 2016 au CNSMD de Paris. Par ailleurs, elle fera partie du jury du prochain Concours Marguerite Long  (novembre 2019) qui l’a chargée  tout au long de la saison 18/19 de sélectionner  les futurs candidats dans le monde entier.

Elle est nommée Présidente et directrice artistique de l’Académie Internationale d’été de Nice en octobre 2017.

Théo Führer, clarinette

Theo Führer commence la clarinette au Conservatoire de Meudon à l’âge de 7 ans. Il obtient son Diplôme de fin d’études en 2015 à l’unanimité. L’année suivante il obtient également son Diplôme au Conservatoire de Paris dans la classe de Bruno Martinez à l’unanimité avec les félicitations du jury ; il entre premier nommé à l’unanimité dans la classe de Nicolas Baldeyrou au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il poursuit actuellement ses études et passera sa Licence d’interprète à la fin de l’année.
Passionné d’orchestre, il a la chance d’avoir pu jouer dans des salles prestigieuses (Philharmonie de Paris, Auditorium de Radio France) avec des orchestres de renom (Opéra de Limoges, Opéra de St Étienne, Orchestre français des jeunes ou l’Orchestre philharmonique de Radio France). Il vient tout juste d’intégrer l’Orchestre de l’armée de l’air en tant que sous-officier musicien.

copyright Patrick Imbert

Jean-Baptiste Doulcet, piano

 » Un diamant à mille facettes «  (Olivier Bellamy, Classica)

 » Une pensée musicale en action, qui va jusqu’à l’essence même des oeuvres (…) Résolument hors normes. «  (Christian Merlin, Le Figaro)

 » Une vision, une conception, servie par une qualité pianistique -toucher, attaques, sens du rebond, justesse des contrastes et des silences- remarquable. «  (France tv info.fr)

Né en 1992, Jean-Baptiste Doulcet est pianiste, improvisateur, compositeur.

Il remporte en 2019 le 4ème prix et le Prix du public du concours Marguerite-Long (présidé par Martha Argerich), ainsi que le Prix Modern Times du concours Clara Haskil 2019 (Président Christian Zacharias).

Jean-Baptiste est aussi lauréat du 2ème prix du 8th Nordic Piano Competition et primé par la Fondation Charles Oulmont.

Considéré comme l’une des étoiles montantes du piano français à l’instar d’Alexandre Kantorow et Rémi Geniet (Classica Magazine), il sort son premier CD enregistré en live lors d’un récital Beethoven/Schumann ainsi que des improvisations (label les Spiriades, 2017). On l’a entendu ces dernières années en France (Pleyel, Gaveau, Cortot, La Roque d’Anthéron, Lisztomania, et en 2020 à la Folle Journée de Nantes et à Nohant), au Danemark, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, en Chine… Reconnu pour sa pour sa personnalité pianistique tant en soliste que dans sa sensibilité de chambriste (il a joué auprès d’Augustin Dumay, Marc Coppey, le quatuor Hermès, Jérôme Pernoo…), mais aussi pour ses récitals d’improvisation (Festival de Nohant, Aarhus Kammermuzik Festival, Glafsfjordens Festival…), Jean-Baptiste incarne de multiples facettes artistiques.

Après avoir étudié au CNSMdp auprès de Claire Désert (en piano et en musique de chambre), Thierry Escaich et Jean-François Zygel (en improvisation), il travaille aujourd’hui auprès de grands noms de la pédagogie du piano : Julia Mustonen-Dahlkvist avec qui il il se perfectionne depuis maintenant deux ans, Dmitri Bashkirov, Hortense Cartier-Bresson, Epifanio Comis, Alexey Lebedev…

En tant que compositeur, il a écrit non moins d’un vingtaine d’oeuvres pour instruments solistes, musique de chambre ou musique d’ensemble. Le Gewandhaus lui commande un second Quatuor à cordes , créé en 2018 à Leipzig ; la création de son Trio avec piano a lieu au Petit Palais de Paris, et des personnalités telles que Jérôme Pernoo ou Raphaël Pidoux interprètent ses oeuvres. Sa Trilogie de la passion pour ensemble de 12 violoncelles d’après des poèmes de Goethe, est éditée chez Alfonce Productions.

Sarah Jegou-Sageman,violon

Jeune violoniste prometteuse, Sarah Jégou-Sageman se forme à Paris, d’abord au CRR auprès de Larissa Kolos, puis au CNSM avec Boris Garlitsky et Philippe Graffin. Elle étudie depuis cette année à l’académie Baremboin à Berlin avec Mihaela Martin.

À l’occasion de master-classes ou diverses formations de musique de chambre, Sarah reçoit également les conseils de musiciens comme Leonidas Kavakos, Philippe Hersant, Richard Schmoucler, Michel Michalakakos, ou Maria Belooussova.

Passionnée de littérature, elle a par ailleurs suivi une licence de lettres.

Sarah a obtenu plusieurs prix dans des concours français et internationaux: un prix spécial au concours Flame à Paris en 2013, le troisième prix au concours international Arthur Grumiaux en Belgique en février 2016, un prix d’honneur au concours Bellan et le deuxième prix du concours Ginette Neveu en 2017. Elle s’est produite en concert dans le cadre de festivals, comme les Automnales d’Intermezzo à Ville-la-Grand, ou le Cap Ferret Music Festival, notamment en duo avec Caroline Sageman.

En décembre 2016, elle se produit au théâtre de la criée à Marseille lors d’un concert anniversaire pour les 40 ans de Lyrinx, aux côtés des artistes du label. Invitée en sonate et en trio dans le cadre de la saison 2017–18 de Jeunes Talents à Paris, elle joue aussi cette même année en soliste à la Seine musicale à Boulogne lors du concert de clôture de l’académie Jaroussky. Avec l’Euyo (Orchestre européen des jeunes), Sarah se produit en août 2018 dans de prestigieuses salles du continent, comme le Royal Albert Hall de Londres ou le Concertgebouw d’Amsterdam. En mars 2018, elle est soliste avec l’orchestre régional de Normandie pour des concerts à Caen et à Vire. Elle joue également à la Fondation Louis Vuitton à Paris et au Victoria Hall à Genève en quatuor avec l’académie Seji Ozawa, et sous sa direction au festival de Matsumoto au japon.

Après avoir bénéficié pendant trois ans du prêt d’un violon qui fut celui d’Arthur Grumiaux, par la fondation Musique et vin au Clos Vougeot, Sarah Jégou-Sageman joue désormais sur un Vuillaume qui lui est prêté par le Fonds instrumental français.

Marine Chagnon, mezzo-soprano

Diplômée d’une licence mention Très Bien à l’unanimité du Conservatoire National de Paris, Marine Chagnon poursuit actuellement son master dans la classe d’Elène Golgevit.

Passionnée par la pluralité des arts, elle se forme en danse modern-jazz ainsi qu’en art dramatique, et s’applique à toucher à tous les styles musicaux, en autres la musique ancienne.

On a déjà pu voir cette mezzo-soprano sur scène dans Lola de Cavalleria Rusticana, la

Tasse Chinoise et la Chatte de l’Enfant et les Sortilèges au Théâtre du Châtelet (Concert Tôt), Cherubino des Nozze di Figaro, Nancy de Albert Herring, la Troisième Dame de La Flûte Enchantée, la Périchole (rôle-titre) au Théâtre National de Bayonne, Annio dans la Clemenza di Tito au Grand Théâtre de Dijon, …

Dans le répertoire baroque, on a pu l’entendre à l’Opéra de Dijon dans le rôle d’Euridice de l’Orfeo, puis dans Venus du Ballo delle Ingrate sous la direction de Paul Agnew (Arts Florissants) au CNSMDP. Elle est l’alto solo de la Passion selon Saint-Matthieu sous la direction de Jos van Veldhoven à la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, puis soprano 2 solo dans les Vêpres de Monteverdi avec l’ensemble La Tempête de Simon-Pierre Bestion (Festival de Noirlac,…)

On a pu l’entendre dans l’émission « Génération France Musique » de Clément Rochefort, aux côtés de Philippe Jaroussky.

Marine a reçu le Prix Jeune Espoir au Concours International de Mâcon en 2018, et le Prix Spécial du Jury du Concours International de Canari (Corse) en août 2019 ; elle est lauréate des académies de Villecroze, Royaumont, Frivolités Parisiennes et Philippe Jaroussky, ainsi que du prix Dauphin de Verna (Fondation de France).

On pourra entendre Marine dans le rôle de Lucilla, La Scala di Seta de Rossini en mars prochain dans une coproduction CNSMDP/Philharmonie de Paris, et dans le rôle de Nicolette de l’Amour des Trois Oranges à l’Opéra de Nancy.

Pour la saison prochaine, Marine sera Zerlina de Don Giovanni sous la direction de C. Diederich, et Belle dans la Belle et la Bête de Philip Glass à l’Opéra de Caen ainsi qu’au Théâtre de l’Athénée.

Emmanuel Reibel

Professeur de musicologie à l’Université Lyon 2 et membre de l’Institut de France, Emmanuel Reibel partage ses activités entre enseignement, recherche et médiation musicale. Auteur de nombreux livres, il a été primé par l’Académie française pour son essai Comment la musique est devenue « romantique », de Rousseau à Berlioz (Fayard). Il est également l’auteur de Faust, la musique au défi du mythe (Fayard).

Jean-François Heisser, piano

« Artiste complet », l’expression prend tout son sens avec Jean-François Heisser, pianiste, chef d’orchestre, pédagogue à la vaste culture et à la curiosité sans cesse en éveil. Né à Saint-Etienne, il est l’héritier de Vlado Perlemuter, Henriette Puig-Roget et Maria Curcio. Il a lui-même enseigné le piano de 1991 à 2016 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Parmi ses disciples on peut citer Bertrand Chamayou et Jean-Frédéric Neuburger avec lesquels il entretient une relation de grande complicité musicale.

Son activité est aujourd’hui partagée entre une carrière de soliste, de directeur musical de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine (ex Orchestre Poitou-Charentes) depuis 2001, de chef invité, et aussi de directeur artistique pour différentes structures et programmations de premier plan. Sa discographie compte plus de 40 enregistrements : après le grand succès des œuvres de Paul Dukas (Diapason d’or de l’année) il collabore avec Erato (Coffret de 6 CD consacrés au répertoire espagnol, Schumann, Brahms, Saint Saëns, Debussy, etc) puis Naïve (Beethoven, Brahms) et Praga Records (Weber, Berg, Manoury, Bartok…). Il enregistre aujourd’hui essentiellement pour Mirare avec l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine (Falla, Wien 1925, Dubois, American Journey) et les Musicales Actes Sud (Albéniz, Mompou). Sont dernièrement parus : fin 2017 l’Intégrale des Concertos pour piano de Beethoven (Mirare) et début 2019 sa transcription pour 2 pianos de La Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz (avec Marie-Josèphe Jude – Harmonia Mundi). Vient de paraître chez ERATO/WARNER un coffret consacré à des rééditions de ses enregistrements du répertoire espagnol.

Soliste, il joue sous la direction des plus grands chefs tels que Janowski, Tilson-Thomas, Segerstam, Krivine, Mehta, Plasson, Roth etc avec, entre autres, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Royal Philharmonic Orchestra, l’Orchestre de Paris, le Bayerischer Rundfunk, l’Orchestre National de France, Les Siècles… Il se produit beaucoup en récital avec une prédilection pour Beethoven (Sonates, Variations Diabelli etc..), Brahms, Chopin, le répertoire espagnol (Albéniz, Falla, Granados, Mompou) et bien sûr les grands compositeurs français d’hier et aujourd’hui. Outre les grands concertos et les pièces majeures du répertoire pianistique, il a beaucoup défendu les œuvres du XXème siècle et la création contemporaine.
Son exigence d’interprète le conduit à jouer régulièrement sur pianos historiques (Weber : Les quatre Sonates – Praga Records, Konzertstück – Mirare). Avec le chef François-Xavier Roth et son orchestre « Les Siècles », il alterne claviers modernes (les trois Concertos de Bartók) et instruments d’époque (Saint-Saëns et Brahms). Il entreprend sur la saison 19/20 une tournée nationale sur pianos anciens et particulièrement un Chickering historique de toute beauté.
Chambriste, Jean-François Heisser a bien évidemment parcouru tout le répertoire avec des partenaires tels que les Quatuors Ysaye, Lindsay et Pražák. Si son enregistrement des sonates de Bartok avec Peter Csaba (Praga) demeure aujourd’hui incontournable, il a aussi beaucoup défendu le répertoire à 4 mains et 2 pianos. Il reste un des partenaires les plus demandés tant par des artistes confirmés que par la jeune génération.

Directeur musical, il développe depuis 2001 le projet de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine qu’il a hissé au plus haut niveau des formations de chambre françaises, ainsi qu’en attestent les enregistrements réalisés pour le label Mirare : la version primitive de L’Amour Sorcier de Falla et le Kammerkonzerte de Berg, salués unanimement par la presse, sont désormais des références. Fin 2017 est parue l’intégrale des Concertos pour piano de Beethoven (Jean-François Heisser piano et direction), fruit d’un long travail et d’une longue maturation avec les musiciens de l’orchestre.

Directeur artistique, sa complicité avec les Editions Actes-Sud l’a conduit à assurer la programmation des Soirées Musicales d’Arles. A partir de 2015, il est conseiller artistique du Festival de l’Orangerie de Sceaux. Enfin, pour perpétuer l’œuvre et le souvenir de son maître Vlado Perlemuter, interprète « historique » des grands compositeurs français, Jean-François Heisser est Président de l’Académie internationale Maurice Ravel, haut lieu de formation de jeunes talents. Il préside également le Festival Ravel en Nouvelle-Aquitaine depuis Août 2017.

Olivier Gourdy, baryton-basse

Le baryton-basse Olivier Gourdy débute la musique dès son plus jeune âge par la contrebasse et le piano. Parallèlement à des études de commerce, il se découvre une passion pour le chant et intègre le conservatoire de Lille. Reçu en 2016 au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Olivier y poursuit actuellement sa formation auprès d’Elène Goglevit, Frédéric Gindraux, Anne Le Bozec et Alain Buet. Il y a suivi également des classes de maîtres, avec Barbara Bonney, Margeret Honig et Regina Werner.

C’est au sein de l’atelier lyrique Opera Fuoco, qu’il rejoint en 2017 qu’Olivier fait ses premières armes dans l’Opéra. Il y a chanté dans de nombreuses productions, sous la baguette de David Stern. On a ainsi pu l’entendre en septembre dernier en tournée au Chine au festival de Pékin, dans le rôle d’Elviro, dans Serse de Händel. Il a joué Sam dans Stumme Serenade de Korngold, le Maestro, de Prima la Musica, de Salieri, la Voce, dans Idomeneo de Mozart… La saison dernière, il était également Astradamors dans Le grand Macabre de Ligeti à la Philharmonie de Paris et Sarastro de la Flûte Enchantée aux Escales Lyriques.

Il se produit régulièrement dans l’oratorio en tant que soliste interprétant Raphael dans la Création de Haydn à Notre Dame de Paris sous la direction de David Reiland, ou encore Pilate dans la Passion selon Saint-Jean, à l’église Saint-Etienne du Mont.

Pour cette saison, il chantera, entre autres, Blansac dans la Scala di Seta de Rossini au CNSMDP et Figaro dans les Noces de Figaro de Mozart à Levallois.

Question d’oreille, Vladimir Jankélévich, un philosophe et la musique

En présence de sa réalisatrice Anne IMBERT

Le philosophe Vladimir Jankélévitch (Bourges, 1903 – Paris, 1985) a consacré une partie de sa vie à la musique. Parallèlement à son travail de recherche autour des infimes mouvements de la conscience, il a développé une réflexion originale sur l’expression musicale, qu’il qualifie de « langage de l’indétermination et expression de l’ineffable ». Anne Imbert nous invite à un voyage poétique où la philosophie met en regard la musique et la vie. Jankélévitch n’a cessé de s’interroger sur le mystère de la musique « comme on dit de Dieu, on sait ce qu’il n’est pas, mais on ne sait pas ce qu’il est ». La musique nous transmet « l’ineffable de la vie, sans jamais l’exprimer ». Ce paradoxe, point de départ de la pensée du philosophe, l’a conduit à affirmer l’existence d’une « musique supra-sensible, supra-audible, antérieure non seulement aux instruments, mais aussi aux créateurs capables de la composer ». Sans autres commentaires que les mots du philosophe exhumés d’archives télévisuelles (« L’Invité du dimanche », 1971 ; « Le Grand Echiquier », 1974 ; « Apostrophes », 1980, etc.) ou radiophoniques, et quelques paroles de musiciens (Alice Ader, Radoslav Kvapil et Fasil Say), Anne Imbert dresse un portrait du philosophe qui a marqué tant de générations.